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"Le drame d'être laid..."


"Le drame d'être laid, de l’être toujours (Ô triste, triste était mon âme…), d'être laid tous les jours de la semaine, aussi bien devant une passante du boulevard Saint-Michel que devant un garçon de café, Heredia ou Jules Renard, le drame d'être laid, assis, debout ou couché, d'être sans cesse environné de l'impression qu'il produisait, du malentendu qu'il grossissait, Verlaine le vécut et le connut comme personne au monde sans doute. Car l'horreur, c'est d'être laid et de se savoir Verlaine dans le même sentiment d'épouvante et de pitié. On voudrait connaître les choses, les mots, les crises, les raisonnements et les consolations qui ont déferlé dans sa tête et qu'il n'écrivit jamais. À côté de ses vers, de ses lettres, de ses confidences, de ses bavardages, je suppose un univers d'affolement et de ferveur qui me fait frémir" (L.P. Fargue : Portraits de famille ; Fata Morgana, 1987, p. 41).

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