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"Cette paix dominicale ..." (G. Duhamel)


"Il est impossible à nos enfants de se représenter ce qu'était, à la fin du XIXe siècle, la vie des petits commerçants dans une ville comme Paris. La plupart d'entre eux travaillaient le dimanche comme la semaine et considéraient avec envie les bouchers et les charcutiers qui, du moins, fermaient leur étal une fois par an, le Vendredi saint. Le mot de vacances, qui sonnait si bien à nos oreilles d'écoliers, n’avait à peu près aucune signification pour la majeure partie des employés et des ouvriers. L’aspect de Paris, le dimanche, était animé, vivant, tout à fait semblable à l'aspect des autres jours. Les gens qui allaient à Londres revenaient très étonnés et même un peu attristés par les dimanches britanniques et ils en parlaient comme de ce que pourrait être la vie sur une planète lointaine. Nous avons vu, depuis, se développer chez nous, avec la semaine anglaise et les transformations sociales, cette paix dominicale qui nous effrayait un peu, chez nos voisins, au début" (G. Duhamel : Inventaire de l’abîme, 1941-1942 ; Paul Hartmann, p. 111-112).

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