

"Cette paix dominicale ..." (G. Duhamel)
"Il est impossible à nos enfants de se représenter ce qu'était, à la fin du XIXe siècle, la vie des petits commerçants dans une ville comme Paris. La plupart d'entre eux travaillaient le dimanche comme la semaine et considéraient avec envie les bouchers et les charcutiers qui, du moins, fermaient leur étal une fois par an, le Vendredi saint. Le mot de vacances, qui sonnait si bien à nos oreilles d'écoliers, n’avait à peu près aucune signification pour la majeure partie des em


"Ce qu'était la gaité d'une rue de Paris..." (G. Duhamel)
Comment faire comprendre à nos petits neveux ce qu'était la gaîté d'une rue de Paris en 1890 ? La paix peut revenir et la foule des automobiles, avec leurs mouvements d'insectes précis et rapides. Tout cela n'est point gaîté. Je songe à ces gens flâneurs, cordiaux, curieux, qui remplissaient les rues au temps de mon enfance. Je me rappelle le liant des hommes et des femmes, leur besoin de s'arrêter, de regarder, de commenter, de comprendre, la gentillesse avec laquelle ils se


"Avant, la vie était plus simple" (G. Duhamel)
Il me semble que la vie, si l'on s'en tient à des conjonctures analogues, était beaucoup plus simple en ce temps-là (les années 1890 à 1894), et par conséquent plus facile qu’en 1938, par exemple, c'est-à-dire à la veille de la Seconde Guerre mondiale. L’appareil législatif était beaucoup plus succinct, L'administration moins ramifiée, moins touffue, la bureaucratie modeste, la paperasserie raisonnable. Un citoyen de condition moyenne payait un impôt cinquante fois moins lour