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Si les routes n'existaient pas...


Dans tout l'univers, je crois que rien n'est plus chargé de pensées humaines qu’une route. Sur tous les grands chemins où passent les hommes, à pied, à cheval ou en voiture, on a construit des romans, rêvé des assassinats, préparé des révolutions et travaillé peut-être au bien de l'humanité. Si les routes n'existaient pas, s'il devenait possible de se rendre dans l'instant même d'une ville à l'autre, l'activité mentale de la race humaine faiblirait au bout de quelque temps et nous finirons par tourner en rond dans un domaine intellectuel de plus en plus restreint, n'ayant plus la route par où nous enfuir... (J. Green, Derniers beaux jours, Journal 1935-1939 ; O.C., Biblioth. de la Pléaide, 1975, p. 513).

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